Le questionnaire de Proust : José Antonio Carrillo

joseJosé Antonio Carrillo est professeur à l’Imperial College of London, il était précédemment chercheur à l’Institució Catalana de Recerca i Estudis Avançats (ICREA) et à l’Universitat Autònoma de Barcelona (UAB). Depuis 2003, il s’intéresse aux Équations aux Dérivées Partielles, plus particulièrement aux aspects analytiques et numériques des équations cinétiques et à diffusion non-linéaire et des leurs applications, comme le transport de particules chargées dans les semi-conducteurs, le comportement collectif d’individus et la chemiotaxis. Il a beaucoup de collaborations internationales.

 

  • Le principal trait de mon caractère mathématique.
    La pensée « orthogonale », la curiosité et la constance.
  • La qualité que je cherche chez les mathématicien-ne-s.
    L’amour pour la recherche et l’originalité.
  • La qualité que je préfère dans les mathématiques.
    Être le langage dans lequel la science est écrite.
  • Ce que j’apprécie le plus chez mes collègues mathématiciens.
    La prospective globale et confiante dans les mathématiques, sans préjugé ou parti pris.
  • Mon principal défaut comme mathématicien.
    Être très enthousiaste et me consacrer à beaucoup de choses différentes.
  • Mon rêve comme mathématicien / Mon cauchemar comme mathématicien.
    Que mes doctorants me disent dans le futur que je leur ai appris quelque chose d’intéressant / Que mes doctorants me disent que je n’étais pas capable de leur transmettre l’amour pour la recherche scientifique.
  • La faiblesse majeure des mathématiques.
    Elles en ont une ? Probablement les mathématicien-ne-s devraient être plus attentifs aux problèmes concrets des autres sciences, aux technologies et aux applications potentielles de la vie réelle.
  • Le mathématicien que j’aurais voulu être.
    Euler. Je trouve son héritage en mathématiques appliquées impressionnant.
  • Le pays où je voudrais vivre.
    Pour un mathématicien de profession, la Terre entière est un parc d’attractions… mais Hawaii est un joli endroit :-)
  • L’exercice mathématique que je préfère.
    Je trouve toujours très belles les démonstrations des limites avec epsilon-delta, continuité et dérivabilité. Elles me rajeunissent.
  • Le théorème que j’aime.
    Dans l’enseignement : les formules de représentation pour les solutions des équations aux dérivées partielles non-linéaires, leurs démonstrations sont tellement fines… Dans la recherche, le dernier théorème que j’ai produit, clairement :-)
  • L’application des mathématiques que je préfère.
    Plusieurs : sciences des matériaux, semi-conducteurs, et beaucoup d’applications en biologie : chemiotaxis, motilité cellulaire, essaims…
  • Le type de calcul que je préfère.
    Celui du vendredi après-midi qui continue à être vrai le lundi matin.
  • Le type de calcul que j’utilise le plus.
    Le calcul différentiel.
  • Le type de calcul qui m’ennuie le plus.
    Le calcul algébrique sans aucune intuition.
  • Les noms que je préfère (théorème, corollaire, lemme…)
    Corollaire, parce que généralement cela veut dire qu’on a fait un beau théorème avec des conséquences et, plus important encore, cela veut dire qu’on est arrivé jusqu’à ce point…
  • Ce que je déteste le plus.
    Dans mon travail, la stupidité de la bureaucratie et les rapports sur les projets.
  • Les mathématiciens que je dénigre le plus.
    Ceux qui ne participent pas au développement de la science, mais qui perdent du temps en discutant seulement de leurs petites affaires personnelles.
  • L’avancée scientifique que j’admire le plus.
    L’invention de l’ordinateur.
  • La réforme culturelle que j’apprécie le plus.
    Hmmmmmm, je pourrais dire qu’internet a permis une énorme réforme culturelle dans notre monde… Je ne sais pas si je peux l’admirer dans sa totalité, mais elle est certainement en train de changer nos vies.
  • Le don de la nature que je voudrais avoir.
    Être plus grand et plus athlétique pour jouer dans les Lakers.
  • Comment j’aimerais qu’on se souvienne de moi comme mathématicien.
    Comme d’un bon mentor et/ou un mathématicien original.
  • L’état actuel de mes études.
    Passionné par mon dernier projet. Comme toujours.
  • La faute qui m’inspire le plus d’indulgence.
    Celle qui dérive d’un travail honnête. Un mathématicien qui travaille dur peut faire une faute, à la différence de ceux que ne travaillent pas. Comme on dit : « Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais ».
  • Ma devise.
    « Les mathématiciens ne connaissent pas les races ou les frontières géographiques : pour les mathématiciens, le monde culturel est un seul pays », comme a dit David Hilbert.

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